Le New York des années 1980
Dans les années 80, New York était réputée pour être une ville dangereuse, à cause notamment d’un taux de criminalité élevé. 1981, « most violent year ». New York connaît alors son année la plus violente en matière de délinquance et de crimes. C’est aussi une période où la ville est en mutation : les immeubles, les rues et les quartiers changent. Le World Trade Center surplombait Manhattan, Central Park n’était qu’un terrain vague et le métro de New York était considéré comme une zone dangereuse. Nous vous proposons un voyage dans les « eighties » à travers une série de photographies représentant les rues, le métro ou des quartiers spécifiques de New York.
Manhattan
World Trade Center
Inauguré en 1973, les Twin Towers sont le symbole de la puissance américaine aux yeux du monde entier. Ce n’est qu’à partir des années 1980 que le complexe connaît un réel succès, grâce à une amélioration de l’économie, ce qui entraîne l’arrivée d’entreprises privées liées à Wall Street dans les tours jumelles.
Au début des années 1980, le complexe du World Trade Center n’est pas encore terminé. Le quartier est en travaux et une “décharge” est transformée en plage à l’endroit de l’actuel Battery Park.
Photos de Robb Wilson
Times Square
Le Times Square d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celui des années 1980. Le quartier était alors connu pour être fréquenté par les trafiquants de drogues et les malfaiteurs. On y trouvait de nombreux peep-shows, des cinémas pornographiques, des restaurants et des salles d’arcade. Times Square était le symbole de la délinquance et de la corruption qui touchait New York.
Central Park
C’était un endroit dangereux dans les années 1980. Le parc été couvert d’ordures et de graffitis, les espaces verts et les aires de jeux n’étaient pas entretenus. Le parc était en déclin. Au milieu des 80’s, le Central Park Conservancy lance les premiers travaux pour remettre le parc en état.
Photos du Central Park Conservancy
Empire State Building
Photos de Paul Wright et Yvon Maurice
Statue de la liberté
Flatiron Building
Bronx
Un taux de chômage extrêmement élevé et une économie en berne entraînent une explosion de la délinquance. Des gangs de rue et des trafiquants de drogue prennent possession des lieux. Petit à petit, la criminalité va s’étendre vers le nord du Bronx. Les propriétaires, qui ne pouvaient pas augmenter les loyers fixés par l’Etat, incendiaient leurs bâtiments pour récupérer l’argent de leur assurance. Au milieu des années 1980, de nombreux immeubles délabrés furent détruits pour rénover lentement le quartier.
Photos de Lisa Kahane et Robert Ronan
Brooklyn
Le Williamsburg des années 1980 est loin du coin branché qu’il est devenu aujourd’hui. C’était notamment un lieu où les voleurs apportaient des voitures volés pour les démanteler et vendre les pièces. C’est ainsi que le quartier est devenu un cimetière de voitures dépouillées.
Bushwick est un quartier du nord de Brooklyn, qui ressemblait à une zone de guerre, voire une ville fantôme. Le quartier comptait de nombreux terrains vagues plein d’ordures et des maisons en ruines. C’était devenu un des foyers de la pauvreté et de la criminalité de la ville.
Photos de James Cathcart et Steven Siegel
Métro new-yorkais
Il était considéré à l’époque comme dangereux en raison de la criminalité et des pannes mécaniques fréquentes. Les graffitis recouvraient l’intérieur des rames de métro, ce qui lui donnait un aspect plutôt inquiétant.
Photos de Christopher Morris.
Bonjour. Je découvre ce blog aujourd’hui. New York est un rêve, j’espère le concrétiser l’année prochaine. Article très intéressant. ça aurait été sympa, un comparatif avec photos récentes des mêmes secteurs.
Bienvenue sur notre blog ! Comme je vous l’ai dit, je ferais dans quelque temps un article avec votre idée. J’espère que vous visiterez New York rapidement, vous ne serez pas déçu !
Alors vous avez réalisé votre rêve ?
Bonjour,
Très chouette votre page. J’adore cette image des jeunes avec en fond le world trade center. C’était un lieu de rendez-vous des jeunes des années 80. Ou l’avez-vous trouvé svp? Je voudrais l’image en poster ou photo. Merci beaucoup.
New York est ma ville préférée en Amérique et j’y vais presque à tous les ans. Lorsque j’y vais, je me promène toujours en métro ou en vélo et je m’intéresse davantage aux différents quartiers de Brooklyn et du Queens. Très intéressant de voir des photos des années 80. C’est incroyable comme la ville a changé rapidement.
Amoureux de cette ville et ayant la chance de m’y promener environ tous les deux ans , je savais que pendant les années 80 New-York était une ville dangereuse,
Marseille vit à une plus petite échelle cette mutation depuis une décennie et on commence seulement à toucher du doigt les premiers résultats dans la vie de tous les jours .
C’est ce qu’on vécu les new-yorkais il y a trente ans et ça leur a bien réussi. .
Merci pour ce beau reportage.
A reblogué ceci sur Thibault Le Cornecet a ajouté:
Un article intéressant permettant de voir le chemin parcouru par la ville de New-York en 20-30 ans !
Cette ville que l’on aime tous nous l’aurions surement détesté (ou presque) à l’époque !
Je n’ai connu New-York qu’à la fin des années 80. L’air y était empreint d’une énergie electrique, un mélange de magique et de danger. Tout etait encore possible. Helas, même Alphabet city, et son campement de homeless sur Tompkins square, sont devenues aseptisées, hypercommercialiseés, les yuppies du marketing et de la finance ont remplacé les artistes et autres créatifs. L’Upper East side, s’est etendue de tous cotés jusq’aux rivieres. Il n’y a plus de poésie dans Manhattan. Tout a été nettoyé. On dirait presque une ville pour retraités. Manhattan s’est faite acheter son âme.
Je partage l’avis de Phil. New York n’est plus New York……
C’est une ville qui ne me transporte plus.
J’envie ceux qui ne l’ont pas connue avant.
Ah merci !!! Pour votre message avec lequel je suis bien d’accord !! J ai habité à NYC de 1983 à 1990 et la sensation d’électricité de vie et de liberté … qui a quasiment totalement disparu ;(((
Quand au danger il y en avait unpeu certes mais nous connaissions les “règles” à suivre pour éviter de se “mettre en danger”… cela est la vie , si tout est asepthisé cela devient boring et plat et sans Vie …
ET d’ailleurs le retour en arrière à avant les années 70 avec ce qu’il se passe en moment cf droit des femmes est criant…
Wouaw, c’est un super article ! J’adore me replonger dans l’histoire des villes et voir des photos d’époque :). Et c’est fou de voir la vitesse à laquelle New York a changé ! Je suis sûre que dans les années 80, si on avait dit aux New-yorkais que dans quelques décennies seulement leur ville allait faire sensation et attirer des millions de touristes, ils nous auraient pris pour des fous ahah.
Merci. Je suis “a native New Yorker.”
Bonjour,
Merci pour ces photos fascinantes. Il ne faut certes pas enjoliver le passé et le New-York malfamé du début des années 80 ne devait pas être forcément facile à vivre au quotidien. Toutefois, je partage avec vous l’impression d’une période plus “brute”, plus “vraie” que j’aurais aimé connaître pour en ressentir le “grand frisson”. Bien que fasciné très jeune par cette ville, je ne l’ai en effet visitée pour la première fois qu’en 2000. Et alors que j’y étais, je comparais les décors qui s’offraient à moi avec les images que j’avais aperçues dans certains films (par exemple Wolfen, film tourné en 1980 dans un Bronx apocalyptique net qui m’avait terrifié à l’époque). La magie dont vous parlez semblait déjà ne plus opérer avec la même force. Mais c’est sans doute un point de vue subjectif.
Je m’imagine souvent être transporté au début des années 80 (car je pense que c’est à cette période, vers 8-10 ans, que ma conscience “individuelle” s’est aiguisée) dans certains endroits qui encouragent le vagabondage de l’esprit et les réflexions sur le temps qui passe… Simplement être là en spectateur, s’imprégner de l’atmosphère de l’époque, regarder les gens s’affairer autour de soi, apercevoir des proches ou … soi-même… avec la connaissance des événements futurs… difficile à exprimer!
Quant à la comparaison avec Marseille, je la trouve pertinente. Pour y avoir vécu, Marseille a effectivement subi une gentrification dont la rénovation des docks a, je pense, marqué le commencement. Des quartiers tels que la Joliette ont été entièrement réhabilités. C’est désormais beaucoup plus propre, c’est indéniable, mais “disneylandisé”… Comme quasiment l’ensemble de la planète.
oui la dysneylisation des villes est catastrophiques ainsi que celle de la planète !! les gens aimeraient ils tant que cela de devenir tous identiques ? sans couleur et sans vie .. comme morts viavnts … je ne le crois pas mais on ils ne prennent pas le temps d’observer et de se poser et tout le mon de devient peureux … merci la dysneylisation…